Nouvelle distinction pour la chercheuse algérienne Yasmine Belkaid. Une semaine après son intégration à l’Académie des sciences en France, la directrice de l’Institut Pasteur obtient le prix Great Arab Minds en médecine, surnommé le « Nobel du monde arabe ».

Les Émirats arabes unis ont lancé fin 2022 le Great Arab Minds, le prix des Grands Esprits Arabes qui honore les chercheurs des pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Avec à son actif plus de 220 publications scientifiques sur l’immunité, la nutrition, le microbiote et l’infection, la professeure Yasmine Belkaid s’est démarquée par ses recherches qui ont permis de mieux comprendre le rapport entre le système immunitaire et les microbes.

Les résultats de la chercheuse Belkaid ont mené à définir le rôle des microbes cutanés dans la préparation de la réponse immunitaire contre les infections, ainsi qu’à comprendre les origines des maladies chroniques liées aux troubles microbiens.

Qui est Yasmine Belkaid ? Comment en est-elle arrivée là ?

La professeure Yasmine Belkaid est née en 1968 en Algérie, à Alger. Elle a obtenu son diplôme universitaire en biochimie à l’USTHB de Bab Ezzouar, avant de partir en France où elle décroche un diplôme d’études approfondies à l’Université Paris-Sud.

En 1996, elle obtient un doctorat en immunologie à l’Université Paris-Sud et l’Institut Pasteur, où elle s’est spécialisée en « réponses immunitaires innées à l’infection par Leishmania ».

Quelque temps plus tard, l’Algérienne suit un stage postdoctoral en biologie des parasites intracellulaires aux États-Unis, puis occupe un poste dans le département d’immunologie moléculaire au centre médical de l’hôpital pour enfants de Cincinnati, dans l’Ohio.

Après plus d’une dizaine d’années de travail dans les départements de l’immunité de plusieurs établissements médicaux aux États-Unis et en France, Yasmine Belkaid a reçu plusieurs distinctions. Elle a obtenu le Prix Sanofi – Institut Pasteur en 2016, le Prix Lurie en sciences biomédicales en 2019 et le Prix Robert Koch en 2021.

La chercheuse algérienne est aussi un membre actif au sein de plusieurs comités scientifiques, tel que l’Académie Nationale des Sciences et l’Académie américaine des Arts et des Sciences.

En fin mars 2023, le Conseil d’Administration de l’Institut Pasteur l’a désignée directrice générale. Elle a pris ses fonctions à partir de janvier 2024.

Yasmine Belkaid, la deuxième femme à occuper le poste de directrice de l’Institut Pasteur depuis sa création, a déclaré lors de sa nomination : « En tant que prochaine directrice générale, j’entends faire de l’Institut Pasteur l’un des principaux établissements de recherche en sciences du vivant et renforcer son rôle dans les domaines de la surveillance, de la prévention et de l’identification des pathogènes émergents à l’échelle mondiale », lit-on sur le site officiel de l’institut.

Le 17 décembre, l’Académie des sciences en France a annoncé avoir intégré 18 nouveaux membres, scientifiques « d’exception et figures de proue dans leurs disciplines respectives », dont Yasmine Belkaid.
 

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